Les juges administratifs
Pour l’ancien juge de la Cour d’appel du Québec, l’honorable René Dussault, les juges administratifs sont « (…) les mieux placés pour susciter un effort de prévention dans l’administration gouvernementale, et pour développer un droit administratif qui ne se préoccupe pas seulement d’un contrôle a posteriori de la mauvaise administration, mais qui s’intéresse aussi à la promotion d’une bonne administration. Ils connaissent mieux que quiconque les répercussions des politiques gouvernementales sur la vie des citoyens ».
Les juges administratifs sont aussi appelés commissaires (Commission de protection du territoire agricole, Commission des lésions professionnelles, Commission des relations du travail, par exemple) ou régisseurs (Régie des alcools, des courses et des jeux, Régie de l’énergie, Régie du logement, etc.), selon la spécificité du tribunal.
Puisque les tribunaux administratifs sont spécialisés, les juges administratifs doivent posséder des compétences spécifiques et une expérience liées au tribunal au sein duquel ils siègent. C’est pourquoi seule la moitié d’entre eux sont avocats. Les autres sont notamment notaires, psychologues, médecins, psychiatres, travailleurs sociaux, évaluateurs agréés, médecins vétérinaires, ingénieurs, comptables ou économistes.
Avant leur nomination, ils ont pratiqué dans les milieux aussi variés que l’économie, l’ingénierie, l’agriculture, l’enseignement, les communications, l’énergie, l’immigration, ou tout autre domaine propre à la spécialisation du tribunal.